J’avais pu découvrir la trompettiste Airelle Besson avec le groupe Rockingchair avec Sylvain Rifflet, puis à Wolfi Jazz en duo avec le guitariste Nelson Vèras il y a deux ans. Elle nous revenait à 18 h 30 le samedi 25 juin avec son propre quartet qui venait d’enregistrer « Radio One », une première pour la chanteuse Lynn Cassiers, Benjamin Moussay aux claviers (presque un régional de l’étape, il a grandi à Illkirch et jouait dans un autre fort, le Fort Ulrich), et Fabrice Moreau à la batterie.

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Elle commence « Boo Boo » composé pour Rockingchair, encore plus lente, à la Ibrahim Maalouf et avec Lynn Cassiers à la voix derrière les claviers puis une accélération progressive évolutive très efficace, mais sans guitare.

Benjamin Moussay change de son, plus électrique, puis sur deux claviers (c’est un sorcier des claviers depuis « Swimming Pool») puis break de la batterie avec la voix en contrechant de la trompette pour « Radio One ».

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Ils continuent avec « All I Want », avec après les cris dissonants étouffés, la petite voix pop acidulée et adorable de Lynn Cassiers à la Björk quand elle est calme, puis avec la trompette centrale mais restant atmosphérique par les effets électroniques qui changent un peu le son instrumental en live, le déplaçant, comme détachée du reste et en faisant pourtant partie.

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Après quelques effets de bouche de Lynn Casiers sur les descentes de piano, ils entament « The Painter & The Boxer ». Le traitement sonore est contemporain par le placement et l’ubiquité simultanée d’éléments contradictoires mais émotionnellement pop et improvisée ce qui le rend accessible. Ils jouent ensemble, mais comme depuis l’harmolodie d’Ornette Coleman pas chacun les même choses, incarnant d’autres voix.

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Dans « La Galactée », le rapport entre piano et voix fait pense par son côté hypnotique à « Einstein On The Beach » de Philippe Glass, puis est soudain plus rythmé sous l’impulsion de la trompette sur le piano, puis la voix reprend en chanteuse Nordique à la Sidsell Endresen.

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Ils terminent avec «No Time To Think» sur un tempo plus heurté et rythmé, la chanson la plus dansante entre claviers et breaks de batterie sur la voix pop aux longueurs plus prolongées d’échos par les effets à la Brian Eno, mais la pluie se mit à tomber.

Super concert, projet à suivre!

Jean Daniel BURKHARDT

Photos du Concert Patrick Lambin