Je ne connaissais pas Log House, j’ai juste aimé la photo de cette maison bleue sur les collines verdoyantes comme celles de Frisco adossée à la mer et un article des DNA : «Log House prend le temps de peaufiner son répertoire, parfois en groupe, parfois en duo, toujours en toute confidentialité, et leur registre pop/folk s’inscrit dans une tradition de songwriting épuré et fragile, qui lui confère une dimension poétique et résolument humaine. A écouter sur le bandcamp de Loghouse. un répertoire musicalement excellent, mélodiquement parfait (Journal l’Alsace 2.4.2011) de la poésie au détour de chaque accord, ... des mélodies qui fleuraient bon les calmes Seventies (DNA 3.5.2011) »

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Mais c’est juste la maison idéale de la chanteuse Valérie K!

« Dans une vie rêvée, la cabane de Log House serait nichée au bord d’un lac au coeur des vastes forêts du Maine. Dans la vraie vie, Log House, alias Valérie K, promène ses chansons intimistes aux mélodies tenaces, en configuration voix, guitare/banjo. Comme une envie de simplicité, un retour aux sources d’une folk originelle, habitée par les oeuvres de Richard Brautigan, Jack London, Hank Williams, Bob Dylan, Jonathan Richman, American Music Club, Red House Painters, Yo la Tengo...» disait la présentation.

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N’empêche même toute seule (et le premier concert depuis trois ans) avec juste un banjo à réaccorder entre chaque titre, une guitare folk, un harmonica au cou et une cymbale de clochettes au pied et sa voix, ça le fait!

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On pense en écoutant ses compositions à un monde d’amis chaleureux (elle en a déjà, un fan club de colmariennes bronzées et magnifiques au premier rang) dans cette maison bleue pour se consoler des amours ratées comme dans les chansons qu’elle reprend avec émotion. Si elle avoue avoir un peu les pétoches et avoir été presque forcée de se produire, les « Yooha !» restent à propos même s’ils font sourire, et cette simplicité est touchante.

On peut découvrir deux titres par son groupe «The Log House » qu’elle reprend "dans une ambiance feu de camp" (mais l’assurance de la Popartiserie ne permettrait pas qu’on en allume un).

Mais le pied de micro est orné de leds qui le font ressembler à la grue de noël brillant toute l’année devant la Bibliothèque Malraux où j’ai déjà croisé Valérie K!

Il y a aussi au premier rang la violoniste de son groupe d'il y a 20 ou 30 ans mais elles ne les font pas.

La chanson suivante a une histoire digne de Richard Brautigan : Il y a un an, elle voyageait aux Etats-Unis et dut quitter BrooklIn (dans le Maine où on cultive des super myrtilles, pas à New York) pour Manhattan, c’est pourquoi la chanson de Norah Jones « Back To Manhattan » (trouva chez elle un certain écho).

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« Une petite dernière, ça met pas la patate patate, mais j’suis trop vieille pour le Rockabilly», « «Lotta Love » de Neil Young en 1979 lui semble-t-il (dont sa version préférée est celle de Nicolette Larson, car elle n'est pas triste et même gaie).

Elle finit par un bis « dans le même esprit, j’vais pas vous réveiller comme ça ! », « pour rester sur notre petit nuage » dit la violoniste : « I don’t wonna know about evil, just wonna know about love » de John Martyn, au vu des récents évènements pas très gais!

Je préfère cette douce mélancolie des grands espaces au monde actuel.

A suivre !

Jean Daniel BURKHARDT