JULIEN ALOUR QUINTET A WOLFI JAZZ
Par Jean Daniel BURKHARDT le mardi, juillet 5 2016, 12:22 - JAZZ - Lien permanent
Le Mercredi 22 juin à 18 h 30, Julien Alour (), trompettiste né à Quimper, qui s’est imposé comme sideman avec Samy Thiébaut entre autres ouvrait le 6ème festival Wolfi Jazz.
Il avait sorti un premier album « W.I.L.L.I.W.A.W » en Quintet en 2014 et au printemps 2016 un second « Cosmic Dance» ().
Il a évolué depuis le premier album mais souffle toujours les vents les plus" turbulents et imprévisibles" comme le « Williwaw » entre force, émotion et surprises dans ses nouvelles compositions, mais a troqué la lapine contre le « Bal des Panthères » d’inspiration Brésilienne sur lequel j’arrive.
Suit « Big Bang » également extrait de « Cosmic Dance » inspiré par la création de l’univers qui me fait penser au dernier Quintet acoustique de Miles Davis dans « Nefertiti » par son mouvement immobile et modal. Son aîné François Théberge est toujours au saxophone, Jean Pierre Arnaud à la batterie, mais Simon Chivallon remplace Afrien Chicot au piano et Samuel F’Hima Sylvain Romano à la contrebasse par rapport aux albums.
Julien Alour a toujours la justesse aussi bien dans le lyrisme des ballades quand dans l'énergie des tempos hard bop plus rapides d’un Clifford Brown avec l’ambition d’un Miles Davis qui serait à l’acoustique, et les fusées pyrotechniques à la Freddie Hubbard dans l’aigu et des pauses/reprises dansant sur le fil du précipice à la Booker Little dans le final sur la contrebasse.
Ils jouent tout de même encore l’envoûtante Ballade de Williwaw «Song For Julia » qui m’a enchanté et fait planer pendant le trajet jusqu’à Wolfisheim.
Il finit par le titre éponyme de son nouvel album « Cosmic Dance » au début calme, puis un peu fanfare sur des rythmes avec des décalages orientaux entre rythmique et trompette à la Ibrahim Maalouf et une citation du dernier Quintet de Miles ou de Wayne Shorter, mais un solo de batterie beaucoup plus moderne.
En effet ce trompettiste semble préférer, comme Vincent Bessières a pu l’écrire à son propos pour « Williwaw » «l'émotion au au concept ».
On a pu retrouver Julien Alour en fin de festival avec « Panam Panic » dimanche 26 juin en fin de festival!
Jean Daniel BUKHARDT