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Le groupe Altesse Prune est un trio est composé de Marion Secco, Princesse qui aurait aimé être Hippie mais vit au XXIème siècle, qui écrit les textes et les chante d’une voix extraordinaire, Loïc Bronner, guitariste autodidacte aux influences Rock Progressif (Supertramp, Toto, Yes, Genesis, Mike Oldfield, Steve Ackett), puis Rock 50ies, 60ies, ayant tous deux écumé les scènes avec Polarity, où les rejoint un jour pour un remplacement au pied levé Valéry De Lima, un ami de Marion, pianiste improvisateur Jazz & Rock à la voix particulière, également à la guitare acoustique. Leurs influences sont Rock, Pop, Folk mélodique & Funky. Ils sont tous étudiants et ont été découverts en novembre 2009 à Fribourg par le Directeur du CROUS Christian Chazal, qui a produit leur album «Human after all », enregistré au Studio Ange en 2010, arrangé par Jacqui Koelher, musicien Country Rock alsacien, mais qui a joué avec Bob Dylan aux Etats Unis entre autres.

Dès l’Intro, instrumental composé par les musiciens Valéry De Lima, Clément Loewenthal (basse) et le guitariste Loïc Bronner sans Marion Secco mais avec Jeff Lagneau à la batterie, cela coule, limpide, et vous emporte sur des accords de guitare un rien asiatiques.

Avec « Rebirth », on découvre la voix juvénile mais profonde de Marion, avec un petit accent irlandais qui fait un peu Cranberries, mais rajoute à l’authenticité ethnique de l’ensemble sur de bonnes guitares Rock. Comme Moriarty, Altesse Prune n’est pas la seule héroïne de ses chansons, mais s’inspire de ses rencontres, ou use de la métaphore du double, puisque cette fille est blonde comme elle.

La voix de Marion Secco est plus puissante et profonde, prenante sur l'éponyme « Human After All » (), avec ses « Human » rappelant les « She’s Not Human » de Patti Smith (le 9 novembre 2011en Concert à La Laiterie) dans « Birdland » avec la même revendication d’humanité poétique féminine, accompagnée puis suivie d’un solo de guitare montant un peu à la Gary Moore dans « Parisian Walways» de Loïc Bronner sur la basse de Philippe Laiss.

« Song Of All The Missing Friends » est plus mélancolique et folk sur un coup de caisse claire amérindien de Jeff Lagneau sur les amis qui manquent mais ne partent jamais longtemps, avec la voix étrange, d’une grâce à la Jeff Bucley, un peu à la Charlie Winston, plus aigue encore que celle de Marion Secco, de Valéry de Lima au refrain. Les accords de guitare énoncent d’abord une Amérique fantasmée, puis finissent par la surprise une bonne montée Rock à la Pink Floyd, puis Grunge ou Indie fracassante sur la basse d’ « A Forest » de The Cure de Clément Loewenthal, Matthieu Spenher étant aux claviers.. Altesse Prune sait déjà faire évoluer par un étroit collage un climat de la mélancolie à la violence qui nous en extirpe de force.

Dans « Attraction », sur la curiosité d’une rencontre, Marion Secco et Valéry De Lima unissent à nouveau leurs voix sur une guitare banjo Country clapotante sur la guitare Rock de Loïc. Ils suivent bien la voie du renouveau des musiques américaines de Sarah Jarrosz ou Wilco et quelques autres Outre-atlantique, ou La Maison Tellier en France, sauf qu’eux sont de chez nous.

L’accord introductif de Kevin Weiss à la guitare électrique a un faux air Claptonien de « You Look Beautifull Tonight » puis les arpèges du « Oh My Love » de John Lennon à Yoko One sur « Imagine » en 1971 , mais la ballade « Here In My Arms » bifurque à l’arrivée de Marion Secco vers des contrées plus actuelles, mélancoliques, presque à la Portishead (dont le guitariste Geoff Barow sera en concert le 30 novembre en concert au MAMCS avec la chanteuse Anika) dans la voix de Marion, mais avec un backing plus Folk Rock.

« Daydream » nous entraîne plus avant dans l’univers poétique et onirique de Marion laissant vagabonder et s’enfuir sa voix et son esprit, son « âme passagère » comme les hippies routardes à sa propre suite avec les chœurs en re-recording sur les accords des guitares volatiles un peu new wave à la Cure, puis partent en Rock.

L’âge n’attend pas les incertitudes du cœur, comme le montre « Is It The End » sur la peur de la fin d’une relation et l’incapacité à en accepter encore l’oubli alors que la présence de l’autre est encore partout lors d'une nuit blanche hantée par sa présence.

Autre chanson plus narrative ou métaphorique sur une chasseresse solitaire dans un bar, « Love Is A Hunt » aborde un virage du Blues au Funk à la Ron Wood et «I Need To Breathe » consomme la rupture sur une belle énergie Funk Ces sentiments successifs portés par la jeunesse de la chanteuse et l’énergie de la musique donnent déjà à ce premier un petit côté Concept Album ou Journal intime sentimental de l'évolution des sentiments d'une jeune fille qui se charche.

« Last Goodbye » confirme le dernier adieu sur le violoncelle de Jean-Philippe Koch pour la touche de gravité, passant de la mélancolie à la nécessité de grandir, à un orage de plus en plus Rock tricoté par la guitare qui s’apaise dans le final sur la voix de Marion.

Pour finir, « The Blues » montre l’aptitude d’Altesse Prune au Blues le plus pur : guitare slide et Fabio Secco à l’harmonica, et Marion Secco dans le rôle de la revenante en ville.

Personnellement, cela me ravit que le Blues et le Rock 70ies qui bercèrent et colorèrent mes propres années d’étudiant il y a une quinzaine d’années soient encore écoutés, mieux même pratiqués par ces jeunes étudiants de la région aujourd’hui, ce qui je pense nous promet de les voir assez souvent sur scène, à commencer par ce soir Mercredi 21 Septembre, pour le Concert de la Rentrée Etudiante dans les Jardins du Palais Universitaire à 19 h 30. GRATUIT !

Longue Carrière à Altesse Prune! Personnellement je suis déjà un de leurs sujets de cœur !

Jean Daniel BURKHARDT