SOKAN INVITE LE GROUPE ETRAN FINATAWA A SA FÊTE
Par Jean Daniel BURKHARDT le dimanche, juin 29 2008, 01:43 - MUSIQUES TRADITIONNELLES - Lien permanent
La Fête de la compagnie de percussions et danses SOKAN réunissait des élèves en percussions et danse Africaine de 7 à 77 ans, français et allemands, autour de rythmes collectifs et individuels et de chants choraux en Africain du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal avec une belle complicité.
Les djembe, s'ils étaient joués par tous les élèves, n'étaient pas les seules percussions représentées. On trouvait aussi deux grands tambours battant le rythme de base frappés avec de grands bâtons en forme d'os, dont jouait le plus jeune, et un autre ensemble composé de deux tambours allongés superposés aux membranes posés sur un cadre métallique orné d'une cloche comme la "cowbell" de la salsa variant les rythmes vers la clavé cubaine, la batucada brésilienne ou les gongs indonéso-balinais.
En seconde partie, on pouvait voir le groupe de Blues Touarego-Wodaabe Nigérien Etran Finatawa, composé de trois touaregs habillés de bleu, brun et vert émeraude et trois Wodaabes, ce qui es plus rare.
Les Wodaabes parlent fulfude, portent des turbans ornés d'immenses plumes d'autruche se prolongeant en bijoux jusqu'au cou et surmontés de plumes orangées, ont le nez, le menton et lespaupières peints de jaune, sont vêtus de tuniques brunes, et à leurs chevilles sont attachées des akayweres, lourdes castagnettes de métal, que leurs pas et leurs danses font résonner sur le sol.
Le chanteur Wodabee tapait des mains des rythmes de clavé primitive.
Les guitares jouaient un Blues aux arpèges rapides, et les titres du deuxième album, "Desert Crossroads", semblaient plus "reggae" pour ce qui est des guitares.
Les voix des Wodabee sont très aïgues, presque aigres, comme des appels d’oiseaux du fond du désert répondant aux chants tamasheq plus arabisants des Touaregs. Les danseuses de Sokan et leurs amis ont mis l'ambiance dans toute la salle par leurs danses et leurs rondes, si bien qu'on se serait vraiment cru autour d'un feu de campement en plein désert d'Afrique.
Pour le dernier titre, deux percussionnistes de Sokan ont rejoint Etran Finatawa sur scène, et l'un des Wodaabe, aux coudes ornés de plumes d'atruches, faillit s'envoler avec eux...
Ce fut un concert chaleureux et culturellement la diversité ethnique de ce groupe ravit par son originalité l'oreille et l'oeil.
Jean Daniel BURKHARDT