Cette matinée ou après-midinée gratuite de Wolfi Jazz se terminait avec le groupe que, des trois, j’attendais le plus : Panam Panic, dont j’ai apprécié le dernier album « The Black Monk ». « Né en 2007 de la rencontre entre Robin Notte et Max Pinto; Panam Panic se veut un groupe de jazz résolument « électrique ». Dans leurs compositions se mêlent grooves puissants et mélodies soignées, harmonies délicates et solos endiablés. Sans complexes, ils mélangent leurs multiples influences pour créer un répertoire tonique, original, moderne, à l’image du jazz d’aujourd’hui. Dans la formule classique du quintet, on y retrouve une solide équipe d’improvisateurs talentueux, débordant d’énergie et d’envie de jouer : Max Pinto (saxophone ténor, remplacé par Lucas St Cricq) Julien Alour (trompette), Robin Notte (Rhodes/piano), Julien Herné (basse électrique) et Arnaud Renaville (batterie) Du jazz sans frontières ni œillères, pour les oreilles et pour le corps, solidement ancré dans le présent, avec un regard reconnaissant sur le passé, cette époque pas si lointaine où le jazz était une musique de danse qui s’écoutait aussi avec les pieds. »

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Ils commencent avec « The Black Monk » (d’après un tableau plus que Thélonious) avec une bonne montée de claviers sur la batterie et la basse et jusqu’au solo de saxo menant au climax suivi d’un beau solo de bugle en ballade de Julien Alour. Lucas St Cricq remplace Max Pinto « au concours Lépine » au pied levé pour cette date.

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« Le Duc » est un hommage à Duke Ellington mais funky (quoique ce "Blue Pepper" de sa dernière "Far East Suite" éthio-groovait bien), avec un bon début de clavier électro puis martelant toute la ligne de touches sous le bugle, la batterie et la basse au ralenti, suivi d’une accélération finale du saxophone avant le retour au thème sur les breaks de la batterie.

Suit la ballade « Midwest Sun » avec de beaux unissons un peu orientaux de Julien Alour derrière le saxo, une bonne basse groovy et un excellent solo de clavier électrique.

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Puis ils appellent Nicolas Folmer, trompettiste et président du festival, qu’on a pas vu jouer cette année à les rejoindre pour « Funky Cop » du premier album, plus funky et riffé avant les unissons des cuivres et le ralenti de la basse au super son et un solo de trompette à la miles Davis pour l’intériorité du soin niché dans le clavier et des riffs de cuivres à la St Germain sur le clavier.

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Bref, un plaisir à voir, entendre et danser, entre Funk, Soul et Jazz.

Jean Daniel BURKHARDT

Photos du Concert Patrick Lambin