Monsieur Orange alias Philippe Berthrand de Bourg En Bresse qui vient de sortir un album solo après 4 ans d'absence, avait sorti en 2004 « Bamboula Apache » sur le label « Pulpe & Poulpe » ! Et si c’était le meilleur album pour se marrer en attendant la fin du monde programmée ?

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J’ai AdOré les différentes voix qu’il prend, jamais deux fois la même (entre Crooner décalé (Ellipses), fragile ou cynique ou punk destroy qui tirerait sur le public tel Johnny Rotten dans « My Way ») qu'il prend, sur l'aléatoire improvisé d' arrangements low fi DIY (à la John Frusciante « Niandra lades & Usually just a t shirt ») psyché dans la guitare et les dérapages incontrôlés du clavier à la Soft Machine, parfois un peu circassien de son Extensible Experience, mais servant de VRAIES COMPOSITIONS tant au niveau de la fausse innocence musicale que de l'ironie des textes.

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En fait ce serait un disque pour enfants sauvages pas sages pas encore cons ni réprimés mais libres musicalement mais avec des textes pour adultes restés enfants ( « Moutons, bon chien, chien et poisson rouge») parle de prozac, bref c’est pour tout le monde de 7 plus bébés bêtas à 77 ans pas encore gagas!

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Pas étonnant pour un type qui joue encore à son âge au chef indien Sitting Bull en coiffe sur la pochette avec des gamins, se prend pour Zorro en Crooner dans "Miclos les yeux", et vocalement pour Les Beatles (Cyclone Sex Song), un Taxi Girl pas dépressif (Paparazzi sur mes Paradoxes), les Wampas en mieux car plus exotique : à défaut du « portefeuille de Manu Chao», il suit les stars avec "interpol" à l'aide d'un steel pan, plus punk dans "Moutons, bon chien, chien et poisson rouge" à la Bobby Lapointe avec le cynisme de Thièfaine (parce que chez les Mao Zedong on les mange les chiens), agressé par les « sirènes » de police tel un Plastic Bertrand acide bio urbain, priant tel Gainsbourg ou Philippe Katerine les "Anthropophages » de « faire le ménage! ». Tiens ne serait-il Anthropophagiste au sens Tropicalien du terme, Monsieur Orange ? Chez nous on dirait Pataphysicien ! Oui car sur « Interpol » c’est si rapide qu’on n’y comprend goutte comme Caetano Veloso dans « Superbacana » (mais y a les textes dans la pochette pour ceux que ça intéresse!)

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Monsieur Orange fait ensuite traverser l’Atlantique à la Barbara de Brest de Prévert par Montand pour rencontrer sur la plage sa cousine Ba Ba Ba Ba Ba Barbara Ann des Beach Boys. « Trash Crash » ne l’est pas tant que cela. Le « Candide » (qualité peut-être de sa musique et de Monsieur Orange, quoique ?) de Voltaire rejoint le Pierrot Lunaire dans sa solitude et les Sept Nains de Blanche Neige au placard sur les claviers de Plume D’Ange de Nougaro.

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Et la dernière « Fiel Ritournelle » révèle sous l’ironie une profondeur psychologique inattendue se demandant pourquoi « toujours Haïr l’autre pour ne pas se haïr » avec à la main tombant du canapé le clavier de Jacques Higelin dans CHAMPAGNE! Vaut mieux fêter Nouvel An en avance cette année !

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Je passerai l'album "Bamboula Apache" de Monsieur Orange le lundi 10 Janvier 2013 dans mon émission Terres Tribales surRadio Judaïca Strasbourg!

Jean Daniel BURKHARDT