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La Salamandre, 3 Rue Paul Janet, (haut lieu de concerts où l’on avait pu voir très tôt les Afrocuban all Stars avant le film « Buena Vista Social Club » de Wenders qui rendit célèbre ces papys du son Cubain) a été reprise depuis cet été par une équipe plus jeune et dynamique qui y a déjà accueilli le premier Showcase de l’album de Jewly « No Shoes », Ebo Taylor et le DJ Brésilien Kassiano cet été.

Mais la Salamandre a fait peau neuve ou renaît de ses cendres, et vous ne la reconnaîtrez plus si vous y passez. Inauguration ce soir réservée aux médias.

Tout d’abord, elle ouvre à 17 h en CAFE, et on peut désormais y manger sur des nappes à carreaux cirées rouges et blanches très années 50s à la « Round Midnight » de Bertrand Tavernier, ou sur le bar de bois, servi par des serveurs à casquette Gavroche, entre les plaques de rues Strasbourgeoises lointaines au mur comme autant de chemins possibles offerts à l’imagination du promeneur. On y retrouve d’ailleurs des objets surannés que notre monde s’apprête à remiser pour la concurrence : une vieille boîte aux lettres jaune et bleue, un téléphone public indiqué comme dans les vieux films de Coluche et photos de Bernard Blier dont les affiches ornent maintenant les murs.

L’entrée y est gratuite jusqu’à 23 h pour l’apéro saucissons, rillettes, harengs et autres Amuse-Gueules en hors d’œuvre, et même l’ « oeuf habillé de sa coquille » au « bruit terrible pour l’homme qui a faim » de « La Grasse Matinée » de Prévert chanté par Marianne Oswald ou Yves Montand.

A l’heure du premier spectacle, cela rappelle les cabarets Parisiens de la Rive Gauche où l’artiste devait se faire entendre par-dessus les bruits de couverts des dîneurs. On y trouve aussi un flipper, mais tout de même très moderne dans le sujet, dédié à South Park », et un jeu vidéo « Space Invaders » en état de marche, tout de même plus conviviaux que les Game Boys, X-BoX et autres consoles personnelles et solitaires.

Et si vous avez quelque talent pour la Magie, la Chanson, le Cabaret, le Cirque ou tout aautre de la scène, La Salamandre organise des Castings TOUS LES LUNDIS DE 16 h 30 à 19 h 30! Cela manquait à strasbourg pour les artistes de scène, et finalement Gainsbourg chez Patachou et Brassens à l'Olympia chez Bruno Coquatrix, voire Dalida ne furent pas découverts autrement!

A 23 h, le prix d’entrée est modéré pour un concert, un spectacle. La programmation propose en ce moment quelques effeuilleuses de Lady Mistigris, qui, si elles reviennent à la mode, ne retrouvent pas ailleurs le charme d’un cadre aussi bohème : une effeuilleuse et ses boas ou un transformiste sur un banc à l’ancienne avec en backing une bande son jazzy à la Vègas pour Coco Las Vègas coiffée années 20s à la Louise Brooks concurrençant l’affiche d’Emmanuelle dans son fauteuil du même nom.

Le soir, après Minuit, les néons allument leurs feux années 80ies entre des guirlandes multicolores pour un 14 juillet toute l’année et le CLUB vous accueille sur la piste de danse, enfin débarrassée de la fontaine centrale de marbre rococo centrale ornée de bougies, jusqu’au bout de la nuit sous l’égide de John Travolta dans « Saturday Night Fever » ou de Goldorak sur de la musique Disco ou Années 70s, soirées mythiques à la Salamandre dans les années 90s avec de vrais hippies, que la nouvelle équipe remettra au goût du jour, tout comme les non moins mythiques soirées Salsa!

Mais on peut encore manger jusqu’au bout de la nuit (5 h du matin en semaine où elle ferme à 6 h, 6 h du matin les vendredis et samedis où elle ferme à 7 h) comme à New York ou à Paris dans l’ancien Salon VIP (qui ne l’était plus pour personne) devenue CANTINE années 50s avec nappes à carreaux et vieilles publicités, et les cuisiniers sont des anciens du Clou, une référence de la Winstub à Strasbourg.

Pour les fumeurs, ils n’auront plus à sortir sur le trottoir cet hiver, la Salamandre proposant un FUMOIR accueille tous les stationnements prolongés de poids lourds ou plus légers.

Enfin, pour les Toilettes suivez l’indicateur du métro, elles sont flambant neuves (et avaient bien besoin d’être refaites de fond en comble!).

Bref, si ce n’est plus la même Salamandre, artistes et public y trouveront ce qu’on ne trouve plus ailleurs! Longue vie à la Salamandre

Jean Daniel BURKHARDT