Sous le sigle S.M.V., comprenez Stanley Clarke, Marcus Miller et Victor Wooten, soit les trois plus grands bassistes électriques du monde.

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Mais Strasbourg Jazz Festival veut aussi donner la chance de se produire à de nouveaux groupes. En première partie, « Grroovin 4 », un nouveau combo qui fait sa première, et nous prouve que décidément, après Jermaine Landsberger, Biréli Lagrène ou Dino Mehrstein, ça groove grave chez les manouches en ce moment, et c’est heureux : l’un des rares enfants électriques de Django, Mike Reinhardt , gagnant du Concours de guitare Gibson du Montreux Jazz Festival sous la direction de George Benson, y rencontre l’organiste Thierry Eliez (pianiste de Dee Dee Bridgewater et le batteur Brazil François Morin, qui faisaient déjà partie de son trio, plus proche par sa configuration du power trio Lifetime de Larry Young, John Mc Laughlin et Tony Williams que du Hot-Club De France, et rajoutant pour l’occasion le bassiste Afro-Brésilien Natallino Neto, qui joue un peu comme Jaco Pastorius, Hendrix de la basse, le grand absent de cette soirée (mort en 1987 sous les coups d’un patron de boîte de nuit). Groovin_4_Mike_Reinhardt.jpg

Ils commencent par « Mercy, Mercy, Mercy », écrit par le pianiste Jo Zawinul (qui passa dans ce festival peu avant sa mort avec son « Syndicate ») pour le saxophoniste Cannonball Adderley. Mike Reinhardt groove sur la basse funky entouré des nappes de l’orgue Hammond de Thierry Eliez.

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Puis ils partent sur la batterie en samba Groovy à la « Native Dancer » de Wayne Shorter pour « I’ll Remember April », avec un solo de Thierry Eliez tout en dérapage contrôlés à la Jimmy Smith, qui part ensuite en Bossa-Reggae.

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On ne reconnaît pas tout de suite car cela commence très calme, mais ils continuent avec « Black Market » de Jo Zawinul pour Weather Report (), très roots et proche du thème dans sa version album, où Nattalino Neto () a pu jouer son Jaco Pastorius, dont l’influence semble être reprise surtout chez les noirs non américains comme Richard Bona, et qui grâce à Neto est un peu parmi nous ce soir.

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De Jaco Pastorius, ils reprirent d’ailleurs « The Chicken».

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Après un Bis rapide et bien groovy de Mike Reinardt, ils quittèrent la scène, après avoir cette bonne introduction à S.M.V, ramené un peu de l’esprit de J. P et du Jazz-Rock.

Jean Daniel BURKHARDT