Samuel Andreyev est un compositeur canadien vivant actuellement (2011) à Paris. Il est né en 1981, à Kincardine dans l'Ontario. Il fait de la musique contemporaine au moyen de claviers électroniques ! À l'âge de cinq ans, il a pris ses premiers cours de violon puis, en 1992, est entré au Conservatoire royal de musique de Toronto où il a étudié le violoncelle, la composition et le hautbois. De 2003 à 2005, au Conservatoire de Sevran (France), il a étudié la composition avec Allain Gaussin et Frank Bedrossian, l'analyse avec Vincent Decleire et le hautbois avec Pierre-Christophe Brilloit. En 2006, il a été reçu à l'unanimité dans la classe de composition de Frédéric Durieux du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) où il obtient, en 2011, un master de composition, ainsi qu'un prix d'analyse dans la classe de Claude Ledoux. Il a suivi le Cursus de l'IRCAM de 2011-2012. Début 2013 il sort après de nombreux autres albums de chansons The Tubular West, mélange de pop, de musique baroque et contemporaine !

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L’album débute par un choral Purcellien à lui tout seul de Shoebox Shuffle, thème qui reviendra comme fil rouge instrumental sur tout l’album.

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Pluto’s Matches commence gaiement d’une voix féminine sur les claviers et l’heckelphone puis s’envole psychédélique comme dans une BO imaginaire de David Lynch ou le dernier Beatles ( le bouleversant chant du cygne medley «You Never Give Me Your Money » d’Abbey Road car on pense çà toutes ces chansons qu’ils auraient pu faire encore) et redescend sur terre sur la flûte (Ayako Okubo) changeant la texture sonore rappelant « A Day in TheLife » (http://www.youtube.com/watch?v=CoAqElgR8Do&hd=1) de Sergeant Pepper des Beatles qui inaugurait les bruitages électroniques. La musique de Samuel Andreyev entre rythmique forte de la pop et nébulosité du rêve!

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Autre thème qui revient «Song Take Splitting" sur des flûtes et percussions contemporaines, comme des petits interludes de concept album entre les chansons!

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« Mind The Bend” est plus proche de Revolver des Beatles commence par un piano martelant à la « I want to tell you » puis s’endort en « I’m only sleeping » (http://www.youtube.com/watch?v=1MMDugt8ZRk&hd=1) , continue sur une flûte accorte et se termine en bruitisme à la rappelant «A Day in TheLife ».

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Après un second Shoebox shuffle baroque arrive le titre éponyme The Tubular West qui part en mélodie baroque à la Beach Boys (Pet Sounds) sur une flûte baroque puis des glouglouslectros de Léo Maurel à la boîte à bébés bourdons pleurant dans le triporteur!

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Half Dream semble s’éveiller sur des gammes d’un rêve de Chine dans l’intro puis le clavier double la voix comme le sitar indien de George Harrison et la mélodie se déroule sur la flûte et des claviers baroques.

Songs Take Splitting 2 partent avec le faune de Debussy en violon à roues (Léo Maurel) passer l’après midi en Espagne sur des castagnettes !

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« Over By The Mantle » retrouve son manteau de morgue puis s’en va un rien ailleurs dans le tempo lent baroquisant mais se réveille soudain d’un rythme martial pour le final !

La Shoebox Shuffle s’essouffle ethniquement en C.

« Salesmen Without Pictures » réserve encore de belles surprises d’un brouillard bruitiste aux Good Vibrations des Beach Boys, mais avec des dissonances fertiles puis change de rythme et prend le chemin grinçant de l’horrificque Maison Borniol de Thiefaine puis retrouve le classique contemporain et quand on n’en attend plus rien repart très vite en Rock Pop crié et très drôle. Samuel Andreyev est passé maître dans l’art du collage en live!

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Winter In Arhus enchaîne sur un amusant Cake-walk, Charleston ou Ragtime de fanfare baroquisé rappelant le gai travail de modernisation du répertoire de Tin Pan Alley Uri Caine avec The Sidewalks of New York.

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Bendings semble un lieder pop sorti des creux du piano de « La Jeune Fille Et La Mort » de Schubert !

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D’ailleurs c’est presque en pizzicato rythmique slap tongue du Shuffle que se rouvre la Shoebox D.

Autre chausse trappe à surprises, Onwards And Upwards semble en effet descendre dans le bathyscaphe de Robert Wyatt ou tomber de très loin avec le Space Oddity » () de David Bowie puis reprend brusquement sa cavalcade en mode Cabaret et finit en mode Echoes de Pink Floyd.

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Songs Take Splitting 3 profite de ce côté à la fois marche martiale de fanfare dans le rythme et rêveur dans la mélodie pour créer un climat étrange !

« Rose Window » reprend Pink Floyd à « Us & Them” mais avec le côté lutin diabolique de Syd Barrett dans “Arnold Layne” (), baroquisé par un instrumentarium contemporain !

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Morning Flexion termine sur un mode mélancolique et gai mais laisse comme en suspens cet album déjà encensé par les critiques anglo-saxons mais encore méconnu en France!

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Vraiment un magnifique album de pop contemporaine que vous pourrez entendre ce soir à 21 h dans Jazzology sur Radio judaica

JEAN DANIEL BURKHARDT