Pour finir cette soirée du Samedi 26 juin à Wolfi Jazz, on pouvait entendre Ludovic Navarre alias St Germain, dj qui s’est fait connaître avec « Boulevard », produit par Laurent Garnier, élu meilleur album 1995 par la presse anglaise, puis « Tourist » en 2000 sur le label Blue Note, vendu à 800 000 exemplaires en France et 4 millions dans le monde, avec le tube « Rose Rouge » alliant avec bonheur cuivres Jazz, groove Funk, voix Soul et rythmique House avec succès sur les dancefloors.

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Il nous est revenu récemment avec « St Germain », où il remonte aux sources du blues dans les musiques Africaines qu’il défend sur scène avec des musiciens africains.

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Je suis étonné du nombre de musiciens africains : percussions, batterie, saxo , basse, guitare, kora et de la place qu’il leur laisse au premier plan, lui étant en retrait derrière ses platines et son ordinateur à balancer ses samples. Il faut dire que j’avais une mauvaise opinion de lui, car au plus fort de son succès dans les années 2000 je m’étais laissé dire qu’ après les avoir laissés jouer en intro, il faisait les solos à la place de ses cuivres saxo et trompette sur scène, ceux-ci montrant ostensiblement qu’ils ne jouaient pas en exhibant leurs embouchures dans l’air, puis appris qu'il s'était défilé invité à jouer avec Herbie Hancock sur sa machine ce qui avait choqué le fan de musique surtout live que j’étais. C’est pourquoi je ne l’ai jamais vu sur scène!

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Les premières voix Africaines féminines de l’album sur « Sittin’ Here » rejoignent les expériences de Frédéric Galliano et ses African Divas avec une touche de blues.

« Real Blues » est une réussite mixant la voix du Bluesman John Lee Hooker et des koras Africaines sur l’album comme en live.

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Mais c’est surtout « Rose Rouge » qui met le public en délire.

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« Sure Thing » qui utilisait déjà un sample de la voix de John Lee Hooker, gagne avec ces musiciens et les solos de saxo et guitare Blues.

« So Flute » gagne aussi en live quand le saxo se met à la flûte.

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Il manquait peut-être l’afro-cubain « Soul Salsa soul », moins connu mais au bon parfum d’ « Oye Como Va » de Tito Puente.

Comme il l’a dit lors d’une interview « c’est du club », certes, mais « c’est un club jazz».

A la sortie j’ai vu son énorme bus où il vit et tourne avec ses musiciens!

Jean Daniel BURKHARDT