Hellscrack est un groupe de power rock’n’roll Nantais commencé en trio en 1988 qui s’est adjoint un second guitariste en 1998 et composé de Shuman (batterie chant chœurs), Laurent (guitare chant chœurs), X. Moul (guitare) et K. Lou (basse). En 2004 ils sortent ce Flesh & Steel chez Brennus Music.

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Fine commence bien avec un riff à la Kinks (All Day & All of The Night) à part la voix plus acide et puissante, moins hippie et plus vénéneuse, et un bon solo de guitare blues et boogie.

Living In A Nightmare enchaîne d’une voix plus grave et profonde à la Iggy Pop sur une rythmique à la Passenger, un peu plus blues que reggae avec Stéphane Dugué au piano boogie martelé, presque noyé dans les guitares et les harmonies vocales.

Après ce début plutôt calme One vous fera piétiner et sauter partout sur bon boogie. Night Whisler est un bon pub rock à la Dr Feelgood avec l’harmonica de Philippe Chassseloup.

The Riddle pousse jusqu’au Punk Boogie irrésistible à vous faire pogoter tout du long.

Drinking est un bon grunge blues à boire aux chœurs plus rugueux à la Creedence Clearwater Revival (version grunge électrique accélérée de « Born On The Bayou »).

Night Shrew vous envoûte de son slide serpentant son hard Blues (guitares blues, voix hard) avec un break de batterie avant le solo de guitare rappelant un peut le «I want you (she’s so heavy) » de Lennon.

Acceleration Girl en met encore un bon coup de hard country métal à cette fille bien accélérée à la Motörhead (on croirait entendre Lemmy chanter) ou « Back In Black » d’AD/DC.

Nber Seven rappelle une autre célèbre chatte de Nashville, avec une voix plus brisée encore. Mais les soli restent bien blues. Et après celui là il partent presque en Inde à la Paint It Black.

Like A Dog In Hell est plus calme et acoustique sur une rythmique et un solo plus country grâce à la guitare de Manu Le Duc. Être Un chien en Enfer à Nashville y’a pire Blues!

When you’re back est un retour de poor lonesome cow boy rocker qui ne le laissera pas seul longtemps ou au moins il jouera le blues à donf sur un bon tempo en se pétant la voix.

Doorman nous assure qu’il ne manquera pas de frapper à toutes les portes avec de bons rifs pour qu’elles s’ouvrent, quitte à les défoncer le cas échéant.

The Race termine sur une dernière course, la fuite qu’il faudra bien reprendre après, suivis de fans et de flics, mais ils les largueront par cette échappée dans les lacets de leurs riffs!

Excellent album de titres plutôt courts (13 à la demi heure) qui s’avalent tout seul mais aux goûts différents qui plairont aux hardos comme du punk, aux punks comme du psychobilly, aux rockeurs comme du blues rock et aux blueseux comme du hard blues! En un mot, Hellscrack garde l’émotion du blues et du rock à l’ancienne de ses racines dans les solos mais en pousse l’intensité combustible à la puissance du hard ou du punk actuel dans ses riffs.

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Bref y a de la Flesh dans la chair de la voix et du Steel dans l’acier des guitares dans ces treize flèches décochées avec styles dans le bouclier de Brennus!

Jean-Daniel BURKHARDT