Pour la St Valentin, Moi qui suis seul, voilà mes plus belles Valentines : Les touts petits petons de Valentine de Maurice Chevalier,

La première "My Funny Valentine" par Chet Baker même plus drôle mais triste à pleurer, avec sa voix de femme il n’en a pas besoin,

Et Tom Waits se cassant la voix tout seul puisque sa "Blue Valentine" est partie à Philadelphie dont elle lui écrit encore, sur un album que personne n'aime!

Tiens, il neige, ça me fait toujours penser à Claude Nougaro!

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Ce soir à Pôle Sud, vous pourrez voir Boris Charmatz (danse) et entendre Médéric Collignon (cornet de poche, voix) en duo: [Boris Charmatz est à Médéric Collignon ce que la danse est à la musique. Non, ce n'est pas ça. Médéric Collignon est à la danse ce que Boris Charmatz est à... non, ce n'est pas ça non plus. Reprenons. Boris Collignon...Enfin, quelque chose comme ça... Tous deux ont, en effet, beaucoup en commun : la maîtrise technique, un sens ravageur de la dérision et de l'autodérision, une indiscipline salutaire, une claustrophobie congénitale qui les envoie bouler très loin des lieux communs de leur art... Une fêlure à fleur de peau, dont ils se protègent en s'exposant : prise de risque maximum, funambulisme sans filet. Corps-machines, corps organiques, corps désobéissants : voilà ce qu'ils avaient à nous livrer ce soir. Pas question de s'en tenir à des domaines réservés : ils sont ensemble et c'est ensemble qu'ils s'amusent, se font mal, se/nous font rire et grincer des dents. L'électronique, le cornet de poche, -...-, la voix improvisée, chantée, vocalisée, scattée ou parlée comme une écriture automatique, ils touchent à tout de/pas de deux parodiques en reggae sauce Truffaz, de human beatbox en reptations convulsées. Un gros morceau d'engagement physique et artistique, une heure de symbiose entre deux artistes. (Diane Gastelu, Citizen Jazz)|http://www.borischarmatz.org/en/node/182]

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Médéric Collignon a joué dans l’ONJ, chanté la tarentelle au mégaphone avec Sclavis dans Napoli’s Walls, puis débuté Electro Jazz avec le collectif Slang puis avec les groupes du label indépendant Chief Inspector. Il est passé par Pôle sud avec Maxime DElpierre (guitariste de Limousine et Chief Inspector), Arnaud Roulin (claviers)et l’une de leurs idoles Jim Black à la batterie pour enregistrer et donner en concert CAMISETAS (because The Chemise psychédélique ce soir là) en 2003.

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En 2006, Médéric Collignon monte enfin son groupe Jus de Bosce et se frotte à la version de Miles Davis et Gil Evans du Porgy & Bess de Guershwin, respectant la partition, mais la modernisant mais façon Miles électrique.

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Enfin, en 2009, Médéric Collignon et Jus de Bocse s’attaquent frontalement au répertoire de Miles électrique et à Bitches Brew mais pas que, aussi Interlude et jusqu'à Kashmir de Led Zep dans leur deuxième album Shangri Tukashila. Et ils ont enchaîné sur King Crimson avec des cordes! Bref, Médéric Collignon est un électron trop libre pour être jamais où on l'attend!

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En seconde partie, au Club Pôle Sud, Strasbourg, vous pourrez entendre deux duettistes intenses pour une confrontation aux accents défricheurs... Les deux musiciens se rencontrent et présentent leur imaginaire sauvage - martèlement de souffles et bruissement d'harmonies... D'une part Christophe Imbs aux compositions, Fender Rhodes et boîte à rythme, démiurge expressif d'un univers musical unique et d'autre part le saxophoniste David Florsch, ludique architecte de son verbe du groupe de "Jazz Funkamètrique" OZMA, avec qui Imbs avait joué cet été aux Docks sous un déluge pluvieux qui donnait au concert un côté apocalyptique, ... Le duo est en étroite relation avec le très actif Collectif OH de Musiques créatives d'aujourd'hui !

Jean Daniel BURKHARDT