Le Strasbourg Jazz Festival qui se tiendra au Palais des Congrès toute cette semaine avec la contrebassiste chanteuse Esperanza Spalding, le contrebassiste chanteur Israélien Avishai Cohen, la nouvelle sensation du Jazz Canadien Nikki Yanofsky, le guitariste et chanteur de Jazz Funk & Soul George Benson et le trio de Keith Jarrett, Gary Peacock et Jack De Johnette.

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Strasbourg Jazz Festival qui se tiendra du 30 juin au jeudi 7 juillet au Palais Des Congrès de Strasbourg et recevra pour l’ouverture deux guitar Heroes : Mike Stern qui a débuté dans les groupes Fusion de Miles Davis et se produira avec Didier Lockwood et Jeff Beck, qui après avoir succédé à Eric Clapton parti fonder Cream et précédé Jimi Page futur Led Zeppelin à la guitare dans les Yardbirds et avoir eu son Jeff Beck Group avec puis sans Rod Stewart, reste le plus brillant et émouvant des Guitar Heroes comme en atteste ce Hammerhead extrait de son dernier album Emotion & Commotion qui lui rapporta trois Grammies Awards.

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Tout d’abord, vous pourrez entendre samedi 2 juillet à 20 h la contrebassiste et chanteuse afro-américaine Esperanza Spalding, née le 18 octobre 1984 à Portland, Oregon bassiste, chanteuse et scatteuse. Elle débute par l'apprentissage du violon dès l’âge de 5 ans, instrument qu’elle abandonne plus tard pour la contrebasse. Après une expérience de chef d’orchestre à 15 ans, elle entre au Berklee College of Music de Boston à 16 ans, dont elle deviendra à 20 ans le plus jeune professeur et sort un premier album au même âge.

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Dans son dernier album Chamber Music Society, Esperanza Spalding propose une musique de chambre ouverte à l’improvisation, accompagnée de la Chamber Music Society dirigée et arrangée par gil Goldstein. Ecoutons-la dans « Really Very Small », qui l’est (vraiment très petit) par sa durée comme elle l’est par son scat babillant.

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Esperanza Spalding a composé la majorité des titres de son nouvel album sur lequel elle a invité le brésilien Milton Nascimento et la chanteuse Gretchen Parlato et est la première artiste de jazz à remporter le Grammy Award de la meilleure nouvelle artiste de l’année. Entre les scats ethno-Jazz, Esperanza Spalding a aussi repris Jobim en polyphonie pygmée et composé le texte de quelques chansons sur ce disque comme ce Winter Sun..

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En seconde partie, vous pourrez entendre le contrebassiste Israélien Avishai Cohen né en 1970 qui lui ne s’est révélé comme chanteur qu’à son retour en Israël, et explique dans une interview de l’avant-dernier Mondomix qu'après avoir voulu être le meilleur bassiste de Jazz, il s'est retrouvé dans sa judaïté à son retour en Israël. Après un premier album en tant que chanteur très calme, on retrouve dans son dernier disque Seven Seas à la fois le Jazz et ce côté plus ethnique poussé jusqu’à la transe qu’il s’est découvert plus récemment comme chanteur. Il y a dans ce dernier album d’Avishai Cohen l’inspiration classique de Bach, mais aussi des compositions ancrées dans les traditions arabo-andalouses ou hébraîques et la dynamique de la note bleue de Mingus à Stevie Wonder. Il y a ussi une section de cuivres dans Ani Aff avec Jimmy Greene aux saxophones, Lars Nilsson au bugle et Bjorn Samuelsson au trombone.

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La semaine prochaine, mercredi 6 juillet à 20 h, vous pourrez entendre Nikki Yanofsky, nouvelle enfant prodige du Jazz Canadien née en 1994 qui a commencé au Festival de Jazz de Montréal et est à seize ans. Mais son album Nikki montre déjà sa capacité à chanter et scatter comme les grandes à leurs débuts dont son idole Ella Fitzgerald et à rajouter quelques phrases en vocalese aux textes des standards qu’elle interprète, comme ce « Take The A Train » de Billy Strayhorn pour Duke Ellington et compose ses propres chansons dans un style plus Pop à la Norah Jones.

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En seconde partie, vous pourrez entendre mercredi 6 juillet George Benson, guitariste éclectique, chanteur Jazz Soul Funk Rythm’N’Blues et compositeur né en 1943 qui fut le nouveau Boss de la guitare lors de son premier album en 1964, puis engagé par Miles, une star des années 70s et arriva au point culminant de sa carrière avec l’album Gimme The Night en 1980, produit par Quincy Jones et samplé par Iam dans Je Danse Le MIA. Son dernier album « Songs & Stories » date de 2009 et montre qu’il est encore un grand chanteur Soul à la Marvin Gaye et un bon guitariste dans ce Show Me The Love de David Paich, et George Benson montre aussi dans cet album qu’il a toujours un œil vers la modernité avec un scat funky sur Living In High Definition, aux cordes arrangées par Marcus Miller.

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Enfin, jeudi 7 juillet à 20 h c’est le trio mythique de Keith Jarrett au piano, Gary Peaxcock à la contrebasse et Jack De Johnette à la batterie qui clôturera le festival. Sa venue il y a deux ans avait déjà été un évènement. Ce trio, fondé en 1983, est le plus célèbre du monde, et permet à ses trois membres de jouer des standards de Jazz façon Bop, laissant librement advenir les citations d’autres thèmes, et les grognements, les râles de Jarrett sont le dernier état de la ponctuation vocale du Jazz, après les Hé hé de Lionel Hampton et les ponctuations surprises et positives d’un Erroll Garner..

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Et pour danser, un autre Festival de Danse Salsa, le "Salsa Stras Festival" de Lampertheim vous proposera un concert d'Alexander Abreu Y Havana D'Primera, orchestre très connu à Cuba le vendredi 1er juillet à la salle des Fêtes de Lampertheim (Bus 71 aux Halles Sébastopol) et Pablo Valentino est de retour de son trip Australo-Asiatique samedi 2 juillet pour la dernière My House de la saison à l'Entrepôt!

Jean Daniel BURKHARDT